Les associations volent au secours de la FFT et de la Ville de Paris. Communiqué de presse des élu-e-s EELV et apparenté-e-s au Conseil de Paris
Les associations nationales de sauvegarde du patrimoine, la SPPEF et les VMF, soutenues par France Nature Environnement, ont réalisé une étude indépendante dont elles ont livré aujourd’hui les conclusions. Leur travail constitue un contre-projet précis et financièrement responsable pour assumer l’agrandissement du tournoi de Roland-Garros en choisissant un recouvrement partiel de l’autoroute A13 et l’annexion d’une partie de l’avenue de la porte d’Auteuil.
La Fédération française de tennis (FFT) et la Ville de Paris ont subi ces dernières semaines une incroyable série de déconvenues : envolée des coûts du projet d’extension du tournoi, retards multiples dans le calendrier des travaux, annulation de la convention d’occupation du domaine public par le Tribunal administratif de Paris.
Avec ce nouveau projet d’extension, la Fédération et la Ville ont ainsi l’occasion de redresser la tête en reprenant à zéro leur propre projet dont l’inutilité est désormais démontrée à tout point de vue, comme les écologistes l’avaient annoncé de longue date.
A la lecture du projet proposé par les associations, le groupe EELVA au Conseil de Paris salue une initiative apte à tirer le sport professionnel vers le haut :
• Sobriété financière : projet évalué à 53 millions d’euros… soit dix fois moins que les sommes avancées à ce sujet par la Ville et la FFT !
• Pertinence environnementale : préservation du jardin des Serres d’Auteuil et de ses collections végétales, création d’une continuité écologique avec le bois de Boulogne
• Intérêt sportif : le cahier des charges de la FFT est respecté, voire étoffé
« Dès le prochain Conseil de Paris de mars, la Ville devra montrer son sens des responsabilités en lançant des études sérieuses pour le recouvrement de l’A13 » demande Sylvain Garel, coprésident du groupe EELVA au Conseil de Paris. « Même si les écologistes ont toujours privilégié une approche métropolitaine du tournoi, élargie au Grand Paris, ils estiment que le contre-projet présenté ce jour est désormais le meilleur moyen d’assurer la sauvegarde du merveilleux jardin des Serres d’Auteuil ».
Le projet des associations peut être mis en œuvre rapidement, sans obstruction juridique. « En revanche, le projet initial est particulièrement dangereux pour la Ville » souligne de son côté Yves Contassot, conseiller de Paris du 13e arrondissement. « Selon l’article 7.4.2.2. de la convention d’occupation du domaine publique qui avait été validée par les deux parties, une résiliation anticipée pourrait impliquer de lourdes contreparties financières pour la Ville, d’au moins 20 millions d’euros, si l’achèvement des travaux n’est pas assuré d’ici 2020. Afin d’éviter tout nouveau gâchis au détriment des finances publiques, il est donc urgent de se tourner vers un projet offrant une réelle solidité juridique » confirme l’élu écologiste.